Méditation [libre]

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Le froid était glacial mais le ciel dégagé. Les cours étaient terminés, et il restait encore 2h à tuer avant le diner. Mes amis étaient tous à la bibliothèque à travailler, moi j'avais de l'avance sur mes devoirs et j'en profitai pour aller m'aérer un peu. Je m'installa sur le rebord de la statue au centre de la cour, encore vide à cette heure là, et contempla le ciel. Le soleil derrière moi, exaltait une douce chaleur qui se diffusait agréablement dans mon dos. J'écoutais le silence, un vrai moment de calme et de détente, comme un sas de décompression. Je pensais qu'il fallait que je vienne plus souvent ici. J'inclina le visage pour profiter de la chaleur du soleil et me réchauffer le bout du nez, je ferma les yeux et me laissa aller à l'apaisement le plus total. A travers mes paupières, je pouvais deviner la présence de l'astre brulant, par une lumière rougeâtre qui me réchauffait les pupilles. Impossible de dire combien de temps je resta ainsi, les visage rivé vers le ciel, les yeux fermés vers le soleil. Mais je fus rapidement dérangé dans ma méditation.
Une ombre vint cacher le reflet du soleil, la chaude luminosité sur mes paupières disparut, je fronça les sourcils.

- Un nuage ? pensais-je, c'est impossible le ciel est dégagé sur plusieurs centaines de miles !

Je souleva une paupière, en grimaçant. J'avais raison. Ce n'était pas un nuage, mais deux gros yeux curieux qui se trouvaient à quelques cm des miens. J'hurla agitant frénétiquement mes bras, et je sursauta si haut que je retomba en m'égratignant les fesses sur le rebord avant de continuer ma chute sur le sol, le dos appuyé contre le piédestal de la statue.

A cette courte distance je n'avais pas pu voir qui c'était, mais d'où je me trouvais maintenant je voyais très bien deux chevilles dépasser d'une robe de sorcier. Ce qui ne m'avançait pas beaucoup plus, quoi qu'au moins maintenant j'étais sûr que ce n'était pas une créature échappée du professeur Hagrid.

Une main se tendis alors juste sous mes yeux.

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Dans la salle commune des Serpy, un groupe de jeunes gens étaient assis à même le sol près de la cheminée et discutaient aimablement. Ils avaient profité du froid pour allumer le feu dans la cheminée et ils s'amusaient à regarder les flammes lécher l'âtre. Il faisait bien bon dans la salle commune et à chaque fois que le portail s'ouvrait, une nouvelle personne venait s'ajouter au groupe, prenant place aux côtés des anciens pour se réchauffer. Pour sa part, Mandy était dans le dortoir des filles, allongée sur son lit... Après quelques minutes, elle se décida à se lever et enfin, elle se mit sur son séant avant de quitter complètement la chaleur de son lit.

S'habillant de son uniforme au symbole des Vert, elle se coiffa, prenant bien soin de son physique comme il le faisait habituellement u_u. Elle aimait bien être sous son meilleur jour, sachant que son physique était ce qui lui rapportait l'admiration des autres. Alors qu'elle se regardait pour la énième fois dans le miroir, un sourire aux lèvres, une fille passa la tête par la porte du dortoir et lui demanda :

- On va au parc, tu viens ?
- J'arrive.

Sans plus tarder, elle quitta le dortoir, après avoir attaché sa cape sur les épaules, pour rejoindre ses amis qui s'étaient levés afin de quitter la salle commune. Jetant un regard d'envie au feu, elle se dit qu'elle aurait mieux aimé rester là plutôt que de se confronter au froid. Mais elle préférait être frigorifié que de rester seule parce que la solitude l'effrayait considérablement. Elle n'arrivait jamais à s'imaginer sans amis, sans quelqu'un pour l'écouter... Le petit groupe de six personnes composé de quatre garçons et de deux demoiselles quitta la salle commune, en discutant. Ils était à peine arrivés à la cour extérieure que Mandy changea d'avis, préférant rester là plutôt que de sentir le froid glacial contre la peau nue de son cou et de son visage. Un élève de Poufsouffle se tenait là. Se sentant d'assez bonne humeur pour engager la conversation même avec une personne de maison différente, la demoiselle s'approcha à petits pas du jeune homme mais quelle fut sa surprise lorsqu'il s'étala par terre, surement effrayant parce qu'elle l'avait pris par surprise.

- Alors, petit Pouffy, on n'arrive plus à tenir debout ?

Elle avait prononcée la phrase de son ton mélodieux avant de réprimer un petit rire. Elle lui tendit délicatement la main, lui proposant de l'aider à se relever.

- Désolée, je ne voulais pas t'effrayer...

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Une voix douce et mélodieuse parvint à mes oreilles. Je leva les yeux. La jeune fille avait de sublimes cheveux blonds ondulés, une peau de porcelaine et des yeux d'un bleu intense. Mais la couleur de son écharpe n'annonçait rien de bon.
J'avais plusieurs fois été provoqué en duel par des Serpentard en mal de pouvoir, et cela m'agaçait au plus point. Surtout que j'étais venu dans le parc pour me détendre.
J'observa sa main tendue et hésita à la prendre, je me demandais ce qui m'arriverais si j'avais le malheur de poser ma main sur sur la sienne.

- Désolée, je ne voulais pas t'effrayer... Me dit-elle avec une voix toujours aussi douce. C'était presque paradoxal, une gentillesse dans la voix d'un Serpy ne pouvait être que du sarcasme si elle s'adressait à un Pouffy. Du moins, c'était ce que je pensais aux vues de mes expériences chaotiques avec grand nombre d'entre eux. Je dois avouer que je ne leur vouais pas une entière confiance.

Quelque peu hésitant je fini par poser ma main dans la sienne, et m'y appuya pour me relever. Puis, je m'épousseta les fesses en jetant un regard à la coure toujours aussi vide de monde. Il était étrange que cette fille soit seule, il arrivait parfois de croiser des élèves solitaires, mais ils n'étaient jamais des Serpentards, ces adeptes du déplacement en meute.

Maintenant que nous étions face à face, je me demandais pourquoi elle s'était ennuyée à venir me parler. Il arrivait parfois que les différentes maisons se mélangent, que certains élèves se trouvent des affinités alors qu'ils portent des couleurs différentes. Mais il était plus rare qu'un Serpentard s'intéresse à un Pouffy en lui tendant une main. Qui était cette jeune fille et que voulait-elle vraiment ? Je fini par me convaincre tout seul de sa volonté de me faire du mal. Soupçonnant une attaque prochaine, je me décala d'un pas sur le côté et tatais ma baguette qui se trouvait dans ma poche, prêt à dégainer.

- Que me veux-tu ? Lui dis-je d'une voix fort et qui se voulait pleine d'assurance, bien que j'étais plus troublé qu'autre chose.

Je ne voulais pas lui montrer mon trouble. Dans tous les cas, qu'elle me veuille du bien ou non, il ne fallait pas que je laisse ma perplexité transparaitre. Mais bien malgré-moi, ma main droite tremblait. Je fixais la jeune fille en me demandant quel serait sa réaction.

Invité

Mandy observait son compagnon d'un air entendu, un mince sourire aux lèvres. Elle le voyait hésiter à prendre sa main. Ses regards se mouvaient de la main tendue vers le visage de la jeune fille et la Serpentard ne trouvait pas ce que le jeune Poufsouffle était entrain de chercher. Elle ne voyait pas pourquoi il se méfiait si intensément d'elle alors qu'elle ne lui avait rien fait. Son sourire disparut soudainement et elle soupira en se secouant doucement ses boucles blondes qui lui donnaient un air angélique peu adepte des Serpy-en-chef. La main du jeune blond se déposa enfin sur la sienne et il se remit debout en époussetant ses vêtements de la suie de la cour. Le regard de Mandy ne le quitta plus.

Le jeune homme remit de sa chute précoce semblait être bien pensif mais le geste qu'il fit vers sa poche contenant surement son arme ne lui échappa guère. Le sourire amical disparut des lèvres de la jeune fille pour laisser place à une expression insondable. La réplique dite d'un ton farouche acheva de la blesser et son sourcil s'arqua d'un air vexé. Que me veux-tu ? Quatre petits mots qui la firent détourner le regard pour le poser au sol alors qu'elle mettait ses mains aux doigts fins dans les poches de sa robe de sorcier.

- Tu es obligé de me parler comme ça ? lui demanda-t-elle d'une voix sèche. J'imagine que si j'appartenais à une autre maison, j'aurai pu avoir un tout autre discours. Je croyais que les plus tolérants étaient les Poufsouffle mais je me suis trompée.

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La serpentarde rangea ses mains dans les poches de sa robe, et me répondit sèchement :

- Tu es obligé de me parler comme ça ? J'imagine que si j'appartenais à une autre maison, j'aurai pu avoir un tout autre discours. Je croyais que les plus tolérants étaient les Poufsouffle mais je me suis trompée.

Elle n'avait pas tort. A force de me faire interpeler sauvagement par les autres maisons, j'avais fini par faire comme eux, à avoir des préjugés et me méfier de tous. C’était en faite une coquille de protection dans laquelle je m’étais réfugié pour me protéger des agressions gratuites dont j’étais parfois la victime. La jolie blonde resta pourtant face à moi. Elle aurait pu me tourner les talons et me laisser comme un idiot après m’avoir fait la leçon. Mais elle était restée, surement pour me laisser l’occasion de me rattraper. Ce que je tenta de faire immédiatement.

- Pardonne-moi s'il te plaît. J’ai été stupide de ma méfier de toi.

En réalité je ne trouvais pas que j’avais été aussi stupide, parce qu’elle aurait très bien pu ne pas être si gentille. Mais j’étais heureux de pouvoir partager un moment avec une serpentarde sympathique, elles ne couraient pas les couloirs du château.

- Je ne suis pas intolérant, juste... méfiant. Il faut comprendre. J'étais seul à médit... à me reposer et tu m'as fait peur et j'ai vue tes yeux en gros... et puis la couleur de ton éch...

Je tentais de m'expliquer le plus clairement possible mais apparemment ce n'étais pas vraiment ça. Et puis cela n'avait pas vraiment d'importance, alors je coupa court pour reprendre notre rencontre au début. Je lui tendis la main en espérant vivement me faire pardonner d'avoir été aussi méfiant.

- Je suis Ernie MacMillan, Poufsouffle, 4ème année.

Je me demanda si elle allait prendre ma main. Sa réaction me dirait beaucoup d’elle. Si elle ne la prenait pas, cela voudrais dire que cette fille était fière et rancunière. En revanche, si elle acceptait de tirer un trait sur ce qui s’était passé avant, cela montrerais qu’elle était sincère, intelligente et gentille. En même temps, elle pouvait aussi jouer un rôle, pour mieux me frapper par derrière, mais j’en doutais de plus en plus.

Une légère brise faisait frémir quelques unes de ses boucles dorées, que le soleil faisait étinceler, et sa peau semblait être aussi douce que du coton. Face à un visage d'ange comme le sien, il me semblait maintenant impossible qu'elle puisse être la vilaine Serpentarde que j'avais cru qu'elle était au début.

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Mandy ne s'était jamais emportée pour ce genre de choses mais lorsqu'on endurait quelques événements, il arrive des fois qu'on ne puisse plus se contrôler. Elle fit donc sèchement la morale à son jeune compagnon désirant pour une fois que les racontars sur les Verts se dissipent. Pourquoi justement les Serpentard ? Pourquoi pas les Serdaigle ou les Gryffondor ? Ce n'était pas parce qu'on était rusé et malin qu'il fallait être méchant et cruel... La demoiselle ne s'attendait surement pas que le Poufsouffle se repentisse et lui fasse des excuses. Son expression auparavant insondable fut parcourue de doutes avant qu'elle ne daigne accorder un mince sourire à son cadet en lui faisant un vague geste de la main comme quoi c'était déjà oublié.

- Je ne suis pas intolérant, juste... méfiant. Il faut comprendre. J'étais seul à médit... à me reposer et tu m'as fait peur et j'ai vue tes yeux en gros... et puis la couleur de ton éch...

Mandy aurait pu se contenter des excuses mais il tint à lui expliquer d'avantage. Ce qui l'aurait un peu plus vexé s'il avait continué d'avantage. Elle se contenta donc de l'écouter en silence, nullement hautaine mais éloignant l'idée d'expliquer ce qu'elle pensait de la situation. Elle essaya de se mettre à sa place, comme lui avait toujours expliqué son père depuis sa tendre enfance, mais sans succès. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi tant de méfiance à son égard. La demoiselle lui dit donc sur le ton de la conversation :

- Tu sais, je n'ai jamais torturé d'élèves... Je vais peut-être commencer par toi. Je rigole, s'empressa-t-elle d'ajouter, craignant que cette fois, il ne prenne les jambes à son cou. Enchantée Ernie. Moi, c'est Mandy. Je suis en sixième année.

Il lui avait tendu amicalement la main, elle la prit pour la serrer, un mince sourire aux lèvres. Voilà, la conversation penchait maintenant plus vers la normale. Mandy espérait que cela continuerait de cette façon, n'aimant guère l'idée de savoir qui allait hurler plus fort sur l'autre. Un nouveau malicieux souffla faisant voler les bouts de l'écharpe verdoyante de la jeune fille. Celle-ci avait rompu le contact visuel pour observer le parc, une main protégeant ses yeux du soleil, elle se tourna ensuite vers Ernie pour lui demander :

- Tu viens souvent "te reposer" par là ?

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- Tu viens souvent "te reposer" par là ?

Cette fille était étrange, elle paraissait toujours aussi froide et distante, et pourtant elle semblait vouloir continuer à discuter avec moi. Toujours perplexe je lui répondis en tentant de prendre l'air le plus relaxé possible :

- Non, à vrai dire, c'est la première fois que je viens ici, et je trouve que c'est très reposant. Plus que la salle commune, en tout cas à cette heure-ci ! je sais pas pour toi, mais la salle commune est une vraie foire à cette heure de la journée !

Je m'assi sur le rebord de la statue, et contempla le parc qui s'étendait devant mes yeux. Respirant à pleins poumons et profitant au maximum de la quiétude qui y règnait.

- En faite, quand tu es arrivée je me disais que je reviendrai souvent ! Ce paysage me fascine. Quand je le regarde j'ai envi de prendre mon balai et de voler à toute allure pour profiter du moindre cm carré de ce décor, en rasant le sol, en prenant de l'altide, et tourbillonant... Je venait de me laisser aller, et à haute voix. Je regarda la Serpentarde, et j'avais l'impression que toute trace d'assurance en moi venait de disparaitre lamentablement. Je me racla la gorge et repris le plus simplement :

- Heum... Et toi ?... Tu faisais quoi ici ?...

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