Promenades entre copines après le dîner [ Leslie de Belmont]

Nous avions pris Leslie et moi, l'habitude de nous promener un peu dans le château après le dîner. Pas longtemps bien entendue, nous étions toujours rentrées au carosse à l'heure prévue. Nous n'avions nulle envie d'essuyer une des colères de madame Maxime, qui Merlin le sait, peuvent être terribles. Bon il était vrai que nous bénéficions d'un petit traitement de faveur et que nous n'allions pas nous en plaindre, mais à Beauxbâtons nous avions pour principe de respecter les règles, ce que nous nous appliquions à faire, bien que je doive reconnaitre que depuis que j'étais à Poudlard mes bonnes résolutions s'étaient légèrement faites oublier..

Tout en discutant nous marchions tranquillement et nos pas nous menèrent dans la salle des trophées. Tout était étincellant de propreté, certainement car le concierge, cet affreux bonhomme toujours suivit par son chat miteux, avait pour habitude de prendre plaisir à punir les élèves en leur faisant nettoyer chaques coupes.

- Oh moins ici on sera tranquilles si nous voulons discuter un peu.. enfin tâchons de ne pas nous faire prendre, par le vieux concierge, il voit des complots partout.

Dis-je à mon amie en commençant à examiner les trophées un par un pour voir qui les avaient remporté et pourquoi.

Bien entendue je savais exactement de quoi Leslie voulait que nous parlions... J'adorais mon amie, c'était en quelque sorte ma confidente mais j'étais assez mal à l'aise à l'idée de lui dire qu'en vérité j'avais été verte de jalousie pour des sotises...

Je lui lançai un regard gêné pour gagner un peu de temps. A Beauxbâtons, j'étais plutôt connue comme une fille cool, jolie, sans problèmes et qui pouvait facilement avoir n'importe quel garçon mais là... Je me sentais mise à nue, j'étais tombée amoureuse d'un rouquin anglais, beau parleur et surtout parfait gentleman, moi même j'avais du mal à me reconnaître.

Tout en faisant glisser mes doigts fins le long des supports à trophées je commençai mon récit.

- Je sais qu'en ce moment j'agis bisarrement mais... je crois .. Enfin non je ne crois pas, je suis amoureuse. J'ai peur qu'il joue avec moi, qu'il se dise que je suis juste une petite française de passage. En plus il est beaucoup apprécier dans sa maison, et même dans d'autres alors ça me fait peur tu vois?...

Je soupirai et repris en regardant toujours mon amie, je sentais qu'elle voulait m'aider, mais je ne voyais pas comment elle pourrait faire quelque chose.

-Et puis l'autre jour en métamorphose, il y a eu cette fille, la rousse qui était à côté de lui... George m'avait envoyé un mot, comme une déclaration après les évênements survenus pendant qu'on était avec Rogue, puis quand je me suis retournée je l'ai vu avec un sourire jusqu'aux oreilles entrain de murmurer des trucs à cette fille, et là j'ai crus.. j'ai crus que..

Je n'arrivais pas à finir ma phrase car je ne savais toujours pas si elle était vrai ou non.

Mais dans quel état je me mettais? J'avais honte de moi. Par chance Leslie était une exelente amie, j'avais toute confiance en elle, nous avions souvent l'habitude à Beauxbâtons de partager nos petits secrets et nos peines, et qu'elle soit là aujourd'hui me faisait le plus grand bien.

Alors que j'étais prête à me mettre à pleurer de rage contre moi même, de peur mais aussi de honte, je sentis la main de Leslie sur mon bras, elle me fis m'assoir pour tenter de me calmer. C'était tellement agréable de pouvoir se confier à quelqu'un sans avoir peur d'être trahie ou d'être jugée.

J'écoutais ses paroles réconfortantes, elle avait raison, avec mes inquiètudes je perdais mon temps, et si je n'essayais pas je ne saurais jamais. J'hochai légèrement la tête en signe d'approbation à chacunes de ses phrases et lui pris la main quand elle s'assis à côté de moi.

-Mais... Enfaite ce qui m'a effrayé c'est sa réaction dans le bureau de Rogue quand je lui ai dit pour ma grand mère, il est devenu presque fou...

Je me rendis compte à cette instant qu'elle ne pourrait jamais comprendre ce dont je voulais parler si elle n'était pas au courant de tout. Et dans mon agitation je ne lui avais raconter que la partie visible de l'iceberg si je peux dire ainsi.

Tout en soupirant à l'évocation de ce mauvais souvenir je repris mon récit.

-Enfaite ça à commencé avec Rogue, tu as dût remarquer qu'il ne sourit jamais... Ben là apparement le fait que je sois à demi Vélane l'a un peu perturbé, et je t'assure qu'un Rogue qui rit c'est effrayant... Puis comme George ne comprennait pas ce qui se passait je lui ai dit la vérité et là il s'est refermé comme une huitre, plus un mot rien... Et... Et au bout de quelques minutes il a jeté la bassine qui contenait le poivrotin par terre, on aurait dit qu'il devenait cinglé... Ca m'a fait peur et j'ai crus qu'il m'en voulais...

Je lançais un regard à Leslie pour voir si elle avait compris quelque chose à mon histoire et ajoutais.

-Et après j'ai commencé à l'éviter...

J'appréciais beaucoup les efforts que faisait Leslie pour comprendre et surtout pour m'aider. En cette instant je me rendit compte que son amitié était très importante pour moi, à qui me serais-je confié si elle n'avait pas été là? Et Merlin sait combien j'ai besoin de quelqu'un à qui parler, surtout en ce moment.

Elle avait certainement raison, la meilleure chose à faire était de lui parler, si je ne lui parlais pas, la situation allait stagner et ce serait de pire en pire... J'allais lui répondre qu'elle avait raison et que j'allais le faire quand une de ses phrases m'interpella.

"Enfin, tu ne l'as pas utiliser"

Comment ça? Mais pour qui me prennait-elle? J'étais bléssée, voilà que j'avais l'impression d'avoir à nouveau à faire au petit message de George en cours... Je n'étais pas une sainte certes, et j'en jouais parfois un peu pour destabiliser mais jamais pour forcer les sentiments de quelqu'un.

-Lilie! Comment peux-tu croire ne serait-ce qu'une seule seconde que j'ai.. que j'ai "envoûté" George! Je ne jouerai jamais avec les sentiments de quelqu'un, encore moins quelqu'un que j'aime.

Dis d'une voix mi outrée, mi désolée.

- Mais tu as certainement raison, je devrais aller lui parler...

Alors que nous contemplions les coupes et autres trophées, Leslie me parla d'une voix mieleuse avec une pointe d'espièglerie. Le bal?! Je l'avais complètement oublié celui-là! Bon d'un côté que ce soit mes amies ou moi nous n'avions pas vraiment de mal à trouver un cavalier, mais c'était vrai que c'était avec George que je voulais y aller, et vue la situation ce n'était pas forcément gagner.

- Oui, tu dois avoir raison, galant comme il est, si nous nous sommes réconcillié, ce que nous allons faire ne t'en fait pas, il me demandera, du moins... Je pense.

Puis Leslie me parla de son cavalier, un grand sourire vînt orner mon visage. J'étais vraiment très heureuse pour elle, il y avait longtemps qu'elle hésitait à sortir avec un garçon, suite à ce qui c'était passé à Beauxbâtons, celà lui ferait le plus grand bien. Avide d'en savoir plus, je buvais ses paroles, et quand elle eut fini je lui pris les mains amicalement pour lui répondre avec enthousiasme.

-Mais c'est super! En plus c'est vrai qu'il est très mignon! Tu sais que quand tu m'as dis un Champion de Poudlard, j'ai crus que tu parlais du petit Harry, tu m'as fait peur.

Ajoutais-je en riant.

- En tout cas, il faut que ton Cédric fasse très attention à ce qu'il fait, parce que sinon... Si il te fait du mal je l'attache au Saule Cogneur.

Dis-je avec un sourire mauvais, mais juste pour la plaisanterie.

Je vis bien qu'à la simple évocation de son ex, Leslie se refermait. Elle avait tellement souffert lors de leur séparation que je ne pouvais qu'espèrer qu'elle ne connaisse pas une autre deception. Ce garçon lui avait fait déja tellement de mal, et elle méritait tellement mieux.

Je ne pouvais pas rester de glace devant sa tristesse. Lentement je me rapprochai d'elle pour poser ma main dans son dos et faire de petits ronds doucement.

-Ne crains rien. Ils ne sont pas tous aussi idiot que l'était Benjamin. Dieu merci d'ailleurs.

J'espèrai sincèrement que son histoire avec Cédric l'aiderai à tourner la page sur ce véracrasse stupide qu'était Benjamin. Leslie était une fille et amie géniale, et elle méritait vraiment d'être heureuse. Pour lui changer les idées je commençais à la questionner sur sa rencontre avec Cédric.

- Alors dis moi, comment l'as-tu connu ce beau garçon? Je veux tout savoir!

- Alors dis moi, comment l'as-tu connu ce beau garçon? Je veux tout savoir!

Je me mis a rougir.

-Et bien, on va dire qu'il à été directe. J'etais dans la bibliothèque entrain de lire tranquillement et il m'a aborder timidement et m'a demander d'aller au bal avec lui. Au debut, j'etais surprise. Je ne l'avais jamais vu et il vient me demander d'aller au bal avec lui. Mais j'ai finalement accepter, je me suis dit que je devais me changer les idées. Puis, le lendemain il est venu dans le carosse et nous nous sommes embrasser. Puis on c'est promener dans la parc en se faisant, comment dire, des calins.

J'etais de plus en plus rouge. Je savais que je n'avais pas à rougir en presence de Fleur mais comment dire je ne pouvais m'en empêcher.

Et bien ça pour être direct il était direct! C'est le moins que l'on puisse dire. Mais l'histoire était vraiment attendrissante. Le charme de Leslie avait encore fait des ravages, et ce sur un bellâtre Anglais qu'elle même n'avait pas remarquer. Je souris à mon amie, j'étais vraiment contente pour elle. Elle avait eu raison d'accepter et d'arrêter de ce morfondre sur ce crétin sans cervelle qu'était son ex.

- Tu as eu raison ma chérie, je suis certaine que vous allez passer une exelente soirée. Et vu ce qui s'est passé après je ne doute pas une seule seconde que tu vas vite oublié Benjamin. Et je te préviens, tu as intêret à en profiter et à être la plus heureuse possible car sinon tu auras à faire à moi.

J'adorais Leslie, et si il y avait bien une de mes amies que je voulais voir heureuse c'était elle. J'espèrais de tout coeur que son histoire avec Cédric soit longue et belle. Remarquant son mal être je décidai de changer légèrement de conversation. Bien que nous soyons amies je comprennais parfaitement qu'elle soit un peu gênée, après tout ce qu'elle avait traversé avec l'autre troll, on pouvait comprendre sa timidité.

- Et pour ce bal, tu as déja choisis ta robe?

Je fus forcé de rire à son aveux. Je crois que nous avions toutes fait la même chose, heureusement que nos valises et que les placards étaient grands sinon je me demande bien ce que nous aurions pus faire de toute notre garde robe. On était bien des filles c'était indégnable.

Lorsqu'elle me parla de sa robe, j'essayai de me la représenter mentalement, il ne me semblait pas l'avoir encore vu. Mais j'étais certaine qu'elle devait être ravissante.

- Je pense bien que cela à dût être un cruel dilemme que de choisir la parure qui sera la plus subjugante pour ton beau Cédric.

Dis-je avec un sourire tout en lui faisant un clein d'oeil.

Puis elle me demanda qu'elle robe j'avais moi même choisis. Pour moi aussi le choix avait été difficile, j'avais emporter pas mal de robe, plusieurs bleues, une autre rose pâle, et une autre blanche plissée. Après plusieurs séances d'essayage, j'avais finalement opté pour cette dernière, le bleu rappelant trop mon uniforme et la rose faisant trop fillette.

- Moi aussi j'ai choisis, mais j'ai mis du temps mais pris ma robe longue, la blanche plissée. Je trouvais que c'était celle qui était la plus jolie et la plus adaptée pour un tel bal.

D'un côté j'étais effrayée par ce bal mais d'un autre j'étais vraiment pressée, surtout si je pouvais y aller y aller avec George.

- Tu te rends compte Lilie, il a fallut venir en Angleterre pour trouver des garçons avec un cerveau...

Je ne voulais même pas penser à la possibilité de ne plus revoir George... Rien que d'y penser me faisait mal au coeur et me terrifiais. Il fallait vraiment que je pense à travailler en Angleterre. A la banque des sorciers pourquoi pas...

Je vis Leslie regarder sa montre, il devait en effet être tard, nous n'étions déja pas sorties de table de bonne heure et nous avions pas mal discuté par conséquent il devait certainement être l'heure du couvre feu.

- Oui tu as raison, allons nous coucher, je commence moi aussi à être fatiguée.

Je suivis donc Leslie pour sortir et rentrer au carosse nous coucher.


FINI