Il faisait une chaleur étouffante dans la salle commune, malgré le gel qui glaçait tout à l'extérieur. Tout le monde était parti visiter Pré-au-lard j'étais donc seul, et le bateau entièrement à moi pour quelques heures. Ma matinée avait été éreintante, comme tous les week-end, footing à 6h, entrainement au Quidditch à 9h, entrainement en salle de sport à 13h, j'avais tout prévu pour enfin me reposer loin du monde. Je profita de ma solitude pour apprécier le calme, je me mis à l'aise en retirant mon pull de laine. C'était la première fois que je me retrouvais torse nu dans la salle commune, c'était étrange mais très plaisant. J'éteignis le feu à l'aide d'un sort et entrepris une petit sieste bien méritée sur le sofa. Je croisa les bras derrière ma tête et ferma les yeux. Le sommeil ne tarderait pas à m'emporter, moi qui suis si tenace d'habitude, j'avais cette fois vraiment besoin de repos. Je m'assoupis quelques minutes, peut être une heure je ne sais pas, avant qu'un claquement de porte suspect ne retentisse. J'ouvris les yeux et tendis l'oreille.
- Il ne fait même pas encoRe nuit, ils ne peuvent pas êtRe déjà RentRés !? Pensais-je. Puis je tourna la tête et vis que la cheminée était rallumée.
- Il y a quelqu'un c'est sûR ! me dis-je à moi même.
Je me releva et chercha un moment mon pull, que j'avais laissé sur le dossier du sofa, il n'y était plus. Je savais que cela devait être un élève, mais j'étais sur mes gardes, c'était une chose que l'on apprenait à Durmstrang, ne jamais se fier aux apparences. Pourquoi mon pull avait-il disparu ? Empoignant ma baguette et scrutant la pièce je dis tout haut :
- Il y a quelqu'un ?
Personne ne répondis, aucun son ne se fit entendre. J'ouvris la porte d'entrée et jeta un oeil dans le couloir. Tout semblait désert. L'oreille tendue et la baguette brandie, je m'avança maintenant vers la porte donnant sur le dortoir des garçons, je l'ouvris avec fracas, et m'éclaira avec un lumos. Toujours personne. Je me retourna alors pour regagner le sofa, en me marmonnant à moi même :
- Peut êtRe que j'avais cRu éteindRe le feu et que mon soRt n'a pas maRché, et peut êtRe que mon pull a juste glissé sous le sofa... je manque de sommeil, ça doit êtRe ça.
Mais pendant que je me posais des questions sans réponses, quelqu'un était tranquillement assis sur le sofa, et se réchauffait les mains au dessus du feu. Je m'approcha et aperçus Anissa, confortablement installée, elle se frottait le mains près des flammes et portait mon pull de laine qui était trop grand pour elle. Je resta debout à la contempler, elle ne semblait pas gênée du tout. Elle avait détruit ma sieste, fait disparaitre mon pull, j'avais cru devenir fou à cause d'elle, et elle, elle semblait passer un agréable moment sans se soucier du mien. D'une voix calme, bien que je ne l'était pas du tout, je lui dit :
- Tu n'es pas censé êtRe à Pré-au-LaRd ?
Ven 29 Jan - 19:08