Non, là vraiment, c'est trop ! [Summer]

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S'il y avait bien un aspect pour lequel je n'avais pas gardé qu'un bon souvenir de mes voyages en Angleterre, c'est bien à cause du climat. L'hiver britannique n'a rien à voir avec l'hiver de ma France natale, qui est beaucoup plus doux, et sec. Ici, il fait froid et humide. J'ai déjà attrapé un rhume, c'est insupportable. Et cette Pimentine que distribue l'infirmière ici et qui me sort par les oreilles ... Enfin, ce n'est pas ça qui me fera renoncer à une gentille balade dans le parc de Poudlard. On ne m'avait pas menti, leur école est formidable. Bon l'Académie de Beauxbatons est très belle aussi, située dans un château au bord d'un fleuve et entouré de champs de fleurs, mais là c'est une beauté brute, entourée de verdoyantes collines. C'est vivifiant, ce n'est pas clinquant ... c'est une beauté sauvage ! Voilà donc le mot que je cherchais.

Je suis Julie Noviel, j'ai 17 ans. Je n'ai pas de racines. Il me faut peu de temps pour m'adapter à un nouvel endroit, mais j'avoue que mon uniforme légèrement élimé, mais fort heureusement, à ma taille, n'est d'aucune utilité contre le froid qui ceint le château.
Une cape de laine neige blanche toute douce recouvre mes épaules. C'est un vêtement magnifique que ma grand-mère a confectionné, magnifique si l'on exclut la présence de pompons, la mode d'une époque révolue, mais cela m'importe moins que d'être bien protégée du froid.
Je m'amuse en marchant dans la neige. Je viens d'une région où il n'y en a pas souvent. Le carrosse de Beauxbâton scintille et a des faux airs de carrosse de conte de fée, cela m'amuse et suffit à dessiner un sourire sur mon visage. Même le château de Poudlard brille.

Je répand mes traces dans ce que je suppose être un chemin, ils ne sont pas facile à voir sous la neige. Je ne regarde pas devant moi, parce que je veux être la première à trouver des perce-neige, cette fameuse petite fleur qui pousse dedans. Mais il est sans doute trop tôt et je n'en vois pas.
Je ferais bien un bonhomme de neige, mais je n'ai pas de gants, je les ai oubliés en France. Je suis trop tête-en-l'air, j'aurais du faire une liste.
Pour échapper à l'ennui, je continue à scruter la blancheur immaculée, mais je ne fais pas attention et je me cogne à quelqu'un.

- Oh, excusez-moi !

Mon Anglais est parfait, je suis bilingue.

Invité

Je venais de sortir d’un affreux devoir surveillé en Défense contre les forces du mal. Même si le tournoi des trois sorciers avait lieu, les professeurs n’ont même pas changé leurs méthodes de travail. Nous pensions tous qu’ils allègeraient notre travail mais ce n’était pas du tout cela. Au contraire, j’avais l’impression que nous bossions de plus en plus. C’était sans doute pour montrer le bon exemple d’élève studieux aux élèves de BeauxBâtons et de Durmstrang. Personnellement, cela ne me dérangeait pas tellement puisque j’avais l’habitude d’étudier durant des heures quand je m’ennuyais. Et oui, mes amis ne sont pas toujours à proximité de moi donc nous ne nous éclatons pas si souvent que cela. Mon sac à bandoulière posé sur mon épaule était très lourd ce qui me força à ralentir ma marche. En temps normal, je rejoindrais mon dortoir pour déposer tous ces bouquins cependant, j’eus une folle envie de me dégourdir dans les extérieurs du château. J’avais l’impression de ne pas avoir inspirer de l’air frais durant des semaines. En plus de cela, il fallait que je sois libérée de mes devoirs avant samedi prochain. En effet, ce jour là je devais m’entraîner au Quidditch pour le futur match qui allait survenir.

Cette fois-ci, il fallait à tout prix gagner et ne pas se laisser avoir par les équipes adverses, surtout celle des rouges et ors. J’aimais ce sport plus que tout et je pense faire une belle carrière de poursuiveuse plus tard bien que mon père veuille vraiment que je devienne haut placée au ministère. Les parents sont souvent comme cela avec leurs enfants ; ils choisissaient l’avenir de leurs gamins pour qu’il soit le meilleur de tous. Je me dirigeai donc vers le parc car c’était cette destination là qui me vint immédiatement à l’esprit. Que ferais-je là bas ? A part me promener, je ne savais pas mais je trouverais bien une occupation, une fois sur place. En chemin, je croisai une bonne amie qui était à Poufsouffle qui me demanda si je pouvais lui prêter ma plume car la sienne était cassée. Je n’aimais pas vraiment filer mes affaires temporairement car j’y tenais beaucoup. Chaque objet que je possédais était comme un enfant que je devais protéger. Néanmoins, pour ne pas paraître méchante j’acceptai. Quand je franchis les grandes portes de l’école, je fermai les yeux durant trois secondes pour inspirer cette oxygène si pure. Mes yeux marron fixèrent le ciel où des petits flocons de neige tombaient. Je me nomme Summer et pourtant je préfère l’hiver à l’été. Ce paysage blanc est si magnifique que je souhaiterais qu’il devienne éternel. Après tout, ce n’était pas embêtant un peu de froid n’est-ce pas ? Bien sur, je n’apprécie pas les tempêtes de neige mais un peu de poudreuse n’a jamais fait de mal aux gens.

Je m’avançai durant quelques minutes sans m’arrêter jusqu’au parc. Je baissai ma tête de façon à ne voir que le sol enneigé. Il était dans mes habitudes de ne pas regarder devant moi sinon je ne parvenais pas à réfléchir. Quand il y avait trop de détails, cela m’empêcher de bien penser. Alors que là, il n’y a qu’une substance blanche, des traces de pas mélangées et rien d’autres. J’espérai que cela n’allait pas fondre puisque c’était si splendide. Quand je levai enfin les yeux, ces derniers balayaient le lac au loin. Je m’étais immobilisée et pensait aux examens finaux. Je savais que j’allais réussir car je n’avais jamais échoué à Poudlard. Mes parents me gronderaient si cela arrivait. Je repris mes esprits quand quelque chose ou plutôt quelqu’un se cogna contre moi. Brusquement, je fis un petit bond en arrière et vit que cet inconnu n’était qu’autre qu’une fille. Elle s’excusa et j’enchaînai rapidement :

- Oh ce n’est pas grave ! De toute façon, j’aurais dû m’écarter pour te laisser le chemin libre… A vrai dire, je suis toujours sur la lune alors, ne t’en fais pas !

Je lui adressai un petit sourire dont j'ignorais s'il paraissait vrai ou pas. J’espérai qu’elle ne me prendrait pas pour une idiote. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais l’impression d’avoir été stupide. Je laissa échapper un soupire pas discret et m’écarta du chemin de la jeune fille. Je me positionna sur le côté, près d’un arbre qui m’abritait des flocons de neige tombants. J’observai la fille afin de voir sa réaction. Je n'avais pas peur d'elle mais comme je ne l'avais jamais vue auparavant, elle m'intriguait.

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De toutes façons, aussi loin que remontent mes souvenirs, je suis quelqu'un de maladroit, et aussi de tête en l'air. Il paraîtrait même que j'ai tendance à être lunatique, mais l'ambiance féerique qui orchestrait la vie à Poudlard en ce jour me garantissait de rester de bonne humeur jusqu'au soir, et ce ne fût pas le fait de se faire bousculer par quelqu'un qui entacha mon moral. Elle s'excusa de suite après moi, je lui sourit alors, pour ne pas qu'elle s'inquiète et voulu continuer mon chemin, quand je cru voir dans la neige une petite fleur blanche pointer le bout de ses pétales.

- En voici une !

Je me mit à genoux dans la neige pour fouiller dans les cristaux glacé, mais ce que je vis n'avait rien à voir avec ce que je pensais trouver. A la place, mes doigts saisirent un collier constitué d'un cordon noir et d'un pendentif de faïence. Je le fis tourner dans mes doigts, cherchant à qui il pouvait être, personne, dans mes connaissances n'en possédait de pareil. Je regarda alors autour de moi à la recherche d'une personne qui serait passée par ici et qui l'aurait perdu sans que je ne m'en aperçoive. Et mon regard croisa celui de la jeune fille de Serdaigle à la peau hâlée. Je savais qu'elle était à Serdaigle, parce qu'en bonne élève de Madame Maxime, qui affirmait qu'il ne fallait jamais mettre les pieds dans un endroit sans en savoir un minimum, j'avais lu sur le trajet pour venir « L'histoire de Poudlard ». Je su alors qu'à Poudlard coexistaient 4 maisons. Chaque élève de la maison se devait d'arborer ses couleurs, or, la jeune fille qui se trouvait devant moi était vêtue de bleu et d'argent, je su alors qu'elle était à Serdaigle, et que ce devait être quelqu'un de sage et de réfléchi, comme la fondatrice de cette maison, Rowena Serdaigle. Je m'avança vers elle, toujours en souriant, le collier à la main.

- Holà ! Disciple de Serdaigle !!!

Parvenue à sa hauteur, toujours souriante, je lui tendit ma trouvaille.

- Je suis navrée de vous importuner, mais je viens de trouver ceci par terre, vous appartient-il ?

Je la laissa répondre à ma question, avant de me présenter.

- Enchantée, je m'appelle Julie. Je suis de l'académie Beauxbatons.

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Le soleil était présent mais avait du mal à ne pas être caché derrière les gros cumulus blancs. La neige tombait toujours et je reçu d’ailleurs un flocon sur ma lèvre supérieur qui fondit directement. Quand j’étais petite, j’avais un jour essayer d’avaler cette substance glaciale mais elle n’avait pas de goût. Ce n’était que de l’eau. En fait, je pensais que cela était semblable à des gâteaux à la noix de coco comme ceux qu’on achète sur le marché. Je n’avais pas pris mon bonnet alors mes cheveux foncés faisaient certainement ressortir cette neige qui était sur ma chevelure. En revanche, j’avais une écharpe montrant les couleurs de ma maison et une paire de gants. Mes bottes ainsi que ces vêtements me tenaient chaud. Je n’étais pas du genre à vouloir acheter à tout prix des affaires de haute qualité, je prenais simplement les accessoires que je trouvais très jolis. Et puis, à quoi cela sert de dépenser une tonne de gallions pour une paire de bottes qu’on portera seulement pendant une année ? En effet, les modes changent tout le temps alors il vaut mieux prendre des vêtements pas trop chères mais splendides.

Ne sachant pas quoi faire, je tandis mon bras devant moi afin d’attraper la branche de l’arbre qui me gardait à l’abri. Aussitôt, la neige qui était dessus chuta au sol formant une magnifique tombée de paillettes argentées. Soudain j’entendis une exclamation à proximité de moi. Je tournai soudainement la tête vers l’endroit où ce cri avait été poussé et je constatai qu’il s’agissait de la même fille qui m’avait bousculé. Je ne comprenais pas ce qu’elle disait mais le mot "une " qu’elle prononça me paraissait familière. En effet, ma mère avait des origines espagnoles et quand elle discutait avec sa sœur, elle employait souvent le mot " una " en déterminant. Je conclus donc que le mot " une " de la brunette que je venais de croiser venait de la langue française. Alors comme cela, elle était française. Sûrement de l’académie BeauxBâtons. J’aurais dû m’en douter puisque sa tenue ne portait aucune marque d’une des maisons de Poudlard. Pourtant, son anglais m’avait semblé si parfait…aucun accent français. Bizarre. Ou alors, n’avais-je pas bien écouté ses paroles ou bien elle maîtrisait très bien notre langue. Le français est un domaine très difficile et je pense que même si on me l’enseignerait, je ne comprendrais pas facilement. Ces histoires de vouvoiement sont si compliquées. Pourquoi avoir créer deux pronoms personnels qui veulent à peu près dire la même chose ? Alors qu’en anglais, ce fameux vouvoiement n’existe même pas.

L’inconnue possédait quelque chose à sa main qui attira mon attention. Je ne percevai pas très bien mais la couleur noir dominait la chose. Elle s’avança vers moi en souriant. Que voulait-elle ? M’offrir cet objet ? Je n’en voulais pas…je ne la connaissais même pas. Je trouvais cela bizarre de donner quelque chose à une personne que l’on ne connaît pas. Elle m’appela et je me tournai carrément vers elle. La brunette aux yeux bleus me dépassait de dix bons centimètres. Il faut dire qu’avec mon mètre soixante, je ne suis pas bien grande mais ma taille me plait beaucoup. Particulièrement car à ce qu’il paraît, cela donne envie aux garçons de me protéger. Mais il y a des fois où cela m’horripile ; je sais me défendre toute seule, je n’ai besoin de personne pour m’aider. Cependant, je ne peux pas leur en vouloir. Il vaut mieux que ces personnes soient sympathiques sur le contraire. Un jour, j’ai fermé le clapet d’un Serpentard de sixième année qui avait essayé de me voler ma sucette venant de chez Zonko. La française me tendit sa trouvaille et je fus surprise de voir qu’il s’agissait d’un simple collier qu’on trouverait dans n’importe quel magasin. Elle me demanda s’il m’appartenait. Bien sur que non…je ne porte jamais ce genre de bijoux. Cela m’encombre mais je me force à en mettre uniquement durant les fêtes et soirées. Mon regard croisa le sien et je lui répondis avec sincérité :

- Non, il n’est pas à moi. Ce n’est pas vraiment mon style de collier.

Je lui sourie et elle se présenta. Elle s’appelait Julie. Elle appartenait à l’académie de Madame Maxime comme je m’en doutais fortement. Bon, il serait plus poli de faire la même chose. En plus, si je pouvais me faire une nouvelle amie qui ne partage pas les mêmes coutumes que moi, cela s’avérerait sûrement très intéressant. J’ai toujours apprécié les étrangers parce qu’ils sont si fascinants.

- Ravie de te connaître. Moi c’est Summer. Summer Momsen, cinquième année de Serdaigle comme tu peux le voir.

Je levai mon index de ma main gauche vers mon écharpe bleue. Peut être qu’elle connaissait ma maison depuis qu’elle m’avait heurté mais j’avais préféré m’en rassurer en le mentionnant dans ma phrase. Je fixai le collier qu’elle tenait avant de poursuivre mes paroles. Après tout, il fallait bien engager la conversation sinon il y aurait un vide qui me rendrait mal à l’aise. Puis, un vêtement blanc que Julie portait m’intriguait. Il était adorable et sublime. Je n’en avais jamais vu un semblable au chemin de traverse ni dans les boutiques moldues. En fait, ce qui différenciait la cape de la jeune fille aux autres que j’avais vu, c’était sûrement la texture dont elle avait été faite.

- J’aime beaucoup la cape que tu portes. C’est une des modes françaises, en ce moment ? Elle est magnifique.

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